mardi 17 mai 2016

Captain America Civil war



2016

Cinéastes: Anthony Russo - Joe Russo
Comédiens: Chris Evans - Robert Downey Jr. - Scarlett Johansson

Notice Imdb
Notice SC

Vu en salle

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Écrire une critique sereine, objective, détachée de ma déception primaire va être une tâche difficile. Avec un titre pareil, comment ne pas avoir le sentiment de s'être fait enfler? J'ai’ bêtement cru à une adaptation de la bédé. Un putain de titre trompeur! Comment être clément quand on se fait arnaquer ?

J’étais tellement curieux, avide de voir cette adaptation. D’adaptation il n’y a pas. Ni de guerre civile, ni de réflexion politique ou philosophique sur le libre-arbitre, encore moins de super-héros intelligents s’interrogeant sur leur fonction. Des films de super-héros, je crois même que c’est l’un de ceux où ils sont les plus cons.

De tous les films où Tony Stark apparaît, jamais il n’avait été aussi demeuré, ce qui en soi constitue un déni de personnalité, une trahison impardonnable de la part des scénaristes, tant ce super-héros en particulier avait été un des rares à pouvoir prendre de la hauteur et de la distance vis à vis de sa condition humaine et des événements qu’il subissait. Dans cet épisode, il a faux sur toute la ligne, du début à la fin, ayant mis toute logique, toute rationalité dans son slibard. Pitoyable nigaud.

Du reste, il n’y en a pas un pour sauver l’autre. Le niveau intellectuel du film est très bas de plafond. Les dialogues aussi s’en ressentent avec un humour quasi absent, des justifications à l’action totalement foireuses, voire inexistantes. De fait, on parle la plupart du temps pour ne rien dire. De tout le film, je crois que la seule réplique sensée vient de Natasha Romanoff (Scarlett Johansson) à Tony Stark (Robert Downey Jr.) sur son ego.

Si encore on en avait plein les mirettes, mais en plus on retrouve dans les scènes de combat ou de poursuites le fameux syndrome épileptique du montage illisible. Par moments, les mouvements semblent saccadés à force de découpage syncopé. Pénible. Je croyais cette mode révolue, que les réalisateurs et monteurs actuels en étaient revenus de cette pratique merdique. Il faut croire que ceux-là ont un métro de retard. Depuis quelques temps en effet, on avait reconsidéré qu’un confort visuel n’était pas à négliger pour que le spectacle puisse s’imposer avec efficacité. Hé vlan, on nous réimpose cette épreuve désagréable. Par conséquent, il y a quelques instants où j’ai fermé les yeux en attendant que cette diarrhée visuelle se calme, que les gesticulations intraduisibles soient finies, ce qui est un mauvais signe pour un film d’action. J’ai encore l'horripilant souvenir de Quantum of solace.

Du coup, ce film incolore se révèle hautement dispensable. Or, devant son grand succès au box-office, je crains le pire pour la suite de la franchise Marvel.

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