lundi 14 mai 2012

Le nom de la rose



1986

Titre original : Der name der rose
Alias: The Name of the Rose
Alias: Le nom de la rose


Cinéaste:Jean-Jacques Annaud
Comédiens:
Sean Connery -Christian Slater -Ron Perlman -Michael Lonsdale -Feodor Chaliapin Sr. -Valentina Vargas

Notice Imdb

Vu en dvd



On ne pourrait que très difficilement nier à Jean-Jacques Annaud la capacité et l'audace d'entreprendre des films d'envergure. Ce "nom de la rose" représente une grosse machine. Les moyens sont considérables. La précision, le soin pris pour recréer des décors aussi vrais que ceux que l'on s'imagine sont impressionnants.

Il ne faut pas oublier de souligner le superbe travail photographique de Tonino Delli Colli, maîtrisant configuration spatiale, caractéristiques atmosphériques et naturelles, filtres ou jeux de lumières. Cet ensemble d'éléments visuels différents produit une image à la fois belle et inquiétante, en parfaite harmonie avec le récit. 

Parce qu'en effet, à la dépense d'efforts et de moyens pour coller à une réalité visuelle historique, Jean-Jacques Annaud ajoute un autre type de labeur périlleux : l'adaptation d'un texte d'Umberto Eco. Pas une mince affaire!

Pourtant le scénario -où je vois que sévit Gérard Brach entre autres participants- est d'une clarté et d'un équilibre savoureux. Nul besoin de posséder une aussi grande culture historique et philosophique qu'Umberto Eco pour maîtriser les tenants et les aboutissants de l'enquête. Tout y est présenté avec netteté et finesse. Le ton y est peut-être tout aussi empreint de cet humour distancié dont fait preuve le roman initial.

On constate également que la très haute qualité de la distribution est pour beaucoup dans la tenue générale du film. Les comédiens forment une bien belle somme de talents. Il se dégage de cette troupe une grande classe. 

Entre William Hickey,

F. Murray Abraham

et Michael Lonsdale,

pour n'en citer que trois, qui pourrait avoir l'idée farfelue d'établir une hiérarchie dans la qualité de jeu? Ils me semblent maîtriser leurs rôles avec une gourmandise qui transparaît à l'écran. C'est un réel plaisir de spectateur que de les voir et les entendre évoluer.
Sean Connery

trouve là un très joli rôle, celui d'un matérialiste perdu dans un monde obscur, de Sherlock Holmes (Baskerville) médiéval en butte à l'ineptie d'une époque aveugle mais également celui d'un maître très humain, pré-humaniste, envers son frêle disciple, un rôle riche, élégant et intelligent. 
Dans celui de l'élève, Christian Slater fait un travail plutôt correct. Avec cette revoyure, je nourrissais une certaine appréhension à son encontre. Je m'attendais à ce que le temps soit cruel, de découvrir un jeu très appuyé. Il n'en a rien été. Mes craintes étaient injustifiées.
Entre ultra-réalisme, gueules pas possibles, pestilences médiévales et désir, amour du savoir et de la pensée, liberté du rire, perversion chrétienne, du pouvoir et autres thématiques humaines d'une époque tellement riche en évènements et réflexions philosophiques, cette histoire nous balade avec un étonnant suspense entre les divergences et les intelligences d'une humanité pétée de trouille et d'ignorances. Un film futé.


Trombi:
Ron Perlman:

Leopoldo Trieste:

Helmut Qualtinger:

Elya Baskin:

Volker Prechtel:

Feodor Chaliapin Jr.:

Valentina Vargas:

Michael Habeck:

Urs Althaus:

Vernon Dobtcheff:

Lucien Bodard:

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