mercredi 9 décembre 2009

Mon nom est personne



1973

Titre original : Il mio nome e Nessuno
Titre francophone : Mon nom est personne
alias : My Name Is Nobody

Cinéaste: Tonino Valerii
Comédiens: Piero Lulli - Jean Martin - Henry Fonda - Terence Hill

Notice Imdb

Vu en dvd




Ce film hybride traverse deux sous-genres du western italien, d'un côté, le mythologique, âpre et sombre qui aborde les questions essentielles, les grands thèmes universels, comme l'empreinte de l'homme dans l'histoire, le temps qui passe et la confrontation avec sa propre déchéance, sa mort et d'autre part, le comique, le spaghetti burlesque qui colle, avec la sauce tomate qui tâche. Le premier est superbe, serein et calme, contemplatif, il est incarné par un Henry Fonda à lunettes.

Le vieil homme est las, veut voir l'Europe avant de mourir, aspire au calme et à la sérénité d'une douce retraite. Bien évidemment, la dureté de son regard bleu n'est pas sans rappeler le Frank d'Il était une fois dans l'ouest. Mais comme ce film est l'inverse parfait des westerns que Leone a inventés (cf les jeux de miroirs, innombrables),


Fonda est un héros plutôt sympathique que bade Terence Hill.

Dans sa panoplie de Trinita, Hill fait le clown, alimente le western comique, il grimace, il gesticule, il met des baffes plus rapidement que le Lucky Luke qu'il incarnera quelques vingt ans plus tard. Comme dans les films qu'il tourna avec Bud Spencer et qui firent les délices des enfants ainsi que sa fortune, les gifles claquent. Le clown n'a pas besoin de nez rouge, ses yeux bleus louchent. C'est un genre de comique physique que je ne goûte guère, je le déplore. J'avais bien meilleure estime de ce film par le passé. Lors de cette revoyure, j'ai été pris plusieurs fois d'un léger ennui devant les numéros de Hill et consorts.

Au contraire, la beauté des cadrages, sur ces magnifiques paysages,

celle de la musique d'un Morricone plus rieur lui aussi mais toujours habité par une sorte de lyrisme chevillé à la partition m'ont fait passer à nouveau de très agréables moments. Je ne sais pas pourquoi. Mais cette histoire d'ouest agonisant, cette thématique récurrente qui semble imprégner toute la filmographie de Sergio Leone reste formidablement palpable derrière cette armée de pantalonnades que Valerii laisse en évidence attaquer le western léonien. L'entreprise de sabotage par le comique est somme toute une tentative un peu ratée de renouveler un genre en perte de vitesse sans doute. Que Sergio Leone ait participé de près ou de loin à celle-ci n'est pas anodine. Ce film-là, cette grosse farce burlesque a quelque chose de très émouvant, comme si le genre se suicidait en fanfare, avec un certain sourire, mi-amusé, mi-triste.

Trombi:
Jean Martin:

R.G. Armstrong:

Leo Gordon:

Steve Kanaly:

Neil Summers:

Marc Mazza:

Antoine Saint-John:
Franco Angrisano:

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