mercredi 21 octobre 2009

Trans-Europ-Express



1966

Cinéaste: Alain Robbe-Grillet
Comédiens: Jean-Louis Trintignant - Marie-France Pisier - Christian Barbier - Alain Robbe-Grillet

Notice Imdb

Vu en dvd



Vu en octobre 2008:

Quel drôle de film! "Drôle dans le sens d'étrange, bizarroïde. Difficile d'y déceler quelque chose de réellement humoristique. Encore que certains dialogues, clins d’œil et effets de mise en scène grotesques (quasi parodiques du film noir) sont là pour semble-t-il faire rire. Oui. Étonnant. Parce que c'est très mauvais. C'est maladroit et paradoxalement cela manque de finesse. Robbe-Grillet ne maîtrise pas du tout l'aspect comique qu'il a voulu donner à son film, si bien qu'il en devient ridicule parfois.

Sinon, le cinéaste mêle pas mal d'éléments. Trop sans doute, à tel point qu'on est souvent perdu par la multitude de symboles, clins d’œil, des déviations du récit. La narration est par moments incompréhensible ; la mise en scène s'alourdit, illisible et ce, dès le départ. Mille détails qui se veulent, je le suppose, je l'espère, plein de signification finissent par peser sur l'histoire elle même.

Par dessus le marché, Robbe-Grillet a sur-ajouté à son histoire d'espionnage à deux balles à blanc ses obsessions sexuelles qui lui permettent d'aborder le thème du viol, si cher à sa libido, celui du bondage et de montrer du nichon à peu de frais. Tant pis pour le salut du scénario. Paix à son âme.
Je ne lui reproche en aucune façon d'être obsédé, grand bien lui fasse, non, je lui reproche plutôt le fait que cette obsession vient parasiter le film, l'alourdir, alors qu'il est déjà bien compliqué et ampoulé d'inutiles démonstrations vaniteuses.

Certes, quelques plans sont bien cadrés, certaines scènes sont joliment filmées. Par exemple, Marie-France Pisier apparaît de bien belle façon avec un montage de plusieurs plans successifs. Pose picturale.

Mais cela n'empêche pas le film d'avoir l'air factice, un peu beaucoup masturbatoire, sans saveur, ni intelligence, qui me parait à tout prix et par nombreux artifices vouloir cacher le vide de son propos.

A noter le rôle ingrat jouée donc par la jeune Marie-France Pisier. Face à elle, on a rarement vu un Jean-Louis Trintignant aussi hermétique et froid.

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